Pascal Praud :
“Si on commence à condamner les gens qui sont coupables, où on va là ?”

Le 7 avril 2025, une phrase lancée par Pascal Praud, figure emblématique de CNews, lors de son émission *L’Heure des Pros*, a déclenché une tempête sur les réseaux sociaux et dans les cercles médiatiques français. « Si on commence à condamner les gens qui sont coupables, où on va là ? » a-t-il déclaré, un sourcil levé, en plein débat sur la justice et les récentes polémiques autour de figures publiques comme Alec Baldwin ou Megan Rapinoe, secouées par des scandales outre-Atlantique. Cette sortie, à la fois provocatrice et énigmatique, a divisé l’opinion : ironie mordante pour les uns, dérapage absurde pour les autres. Dans un monde où Trump impose des tarifs et où Netanyahu s’aligne sur Vance, les mots de Praud résonnent comme un miroir tendu à une société en quête de repères.
Le contexte était brûlant. Praud réagissait à une discussion sur la responsabilité individuelle, citant Baldwin, qui a perdu 86 millions de dollars de sponsoring après avoir insulté Elon Musk, et Rapinoe, déchue de 100 millions pour avoir défié le même milliardaire. « On punit les gens pour leurs mots, pas leurs actes », a-t-il lancé, avant de lâcher sa phrase choc. Était-ce une critique de la cancel culture, où la moindre parole entraîne des sanctions disproportionnées ? Ou une défense maladroite de l’impunité face aux vrais coupables ? Sur X, les interprétations fusent : « Praud trolle les bien-pensants—génial ! » applaudit un fan, tandis qu’un autre s’indigne : « Il excuse les coupables ? C’est du délire ! »
Praud, 60 ans, n’est pas novice en polémiques. Depuis son arrivée sur CNews en 2016, il s’est imposé comme une voix clivante, mêlant conservatisme et goût pour la provocation. Sa phrase, sortie d’un débat sur la justice—où il évoquait aussi le procès *Rust* de Baldwin (acquitté en 2023) et les tarifs de Trump—semble taillée pour faire réagir. « Si on condamne les coupables, on finit où ? Dans une société où plus personne n’ose rien dire ni faire », a-t-il précisé plus tard sur X, tentant d’éclaircir son propos. Mais le mal était fait : l’ambiguïté initiale a enflammé les passions, dans une France où la liberté d’expression et la responsabilité individuelle sont des sujets explosifs.
Les exemples récents donnent du grain à moudre. Baldwin, puni pour avoir traité Musk de « sacré idiot », n’a pas été condamné pour *Rust* mais pour son franc-parler—86 millions envolés. Rapinoe, pour avoir critiqué Musk et Trump, perd 100 millions et menace de quitter les États-Unis. « Ce ne sont pas des coupables au sens pénal, mais ils paient cher », note un internaute sur X, soutenant Praud : « Il pointe l’absurde—on sanctionne les mots, pas les crimes. » À l’inverse, les incendies d’Uiseong (50 morts) ou Gaza (50 750 morts) impliquent des responsabilités réelles—gouvernements, décideurs—pourtant, peu de têtes tombent. « Les vrais coupables s’en sortent, pas Baldwin », ironise un critique.
La société française s’interroge. Avec 4,8 millions de chômeurs (Insee, mars 2025) et une inflation à 3,9 %, les Français oscillent entre ras-le-bol et quête de justice. Praud, en bon miroir, reflète ce tiraillement : condamner les coupables—vraiment coupables—semble logique, mais où tracer la ligne ? « Si on juge tout le monde, on paralyse tout », a-t-il ajouté, visant peut-être la judiciarisation croissante des débats publics. Sur X, un sondage sauvage donne 47 % pour « il a raison—trop de sanctions » contre 53 % pour « il défend l’injustice ». Macron défiant Trump ou Inoxtag rêvant d’*Interstellar* passent au second plan—Praud vole la vedette.
Les femmes, souvent au cœur des réparations—Leavitt défendant Trump, von der Leyen luttant pour l’UE—contrastent avec ce chaos masculin que Praud semble moquer. « Les hommes cassent, les femmes réparent, et lui plaisante », écrit une utilisatrice, citant sa phrase comme un clin d’œil cynique. Mais son passé—défendant Zemmour en 2022, critiquant le « wokisme »—teinte son propos d’une nuance conservatrice. « Il veut protéger les puissants », accuse un détracteur sur X, tandis qu’un fan rétorque : « Non, il dénonce l’hypocrisie—les coupables dorment tranquilles. »
Où va-t-on, alors ? Praud ne répond pas, il interroge. Sa phrase, maladroite ou géniale, force à réfléchir : punir Baldwin ou Rapinoe est-il juste quand Trump snobe des soldats et que Musk poursuit pour 70 millions ? « On condamne les petits poissons, pas les requins », résume un twitto. Dans un 2025 fracturé—tarifs à 4,20 dollars l’essence, Dow en chute—Praud jette un pavé dans la mare. Ironie ou cri du cœur, son « où on va là ? » résonne : une société qui ne sait plus qui condamner ni pourquoi, mais qui adore en débattre. Sur X, ça hurle, ça rit, ça s’écharpe—Praud, maître du chaos, savoure en silence.