Le 29 avril 2025, la Chine a intensifié son offensive rhétorique contre les États-Unis, les médias et les responsables de l’État déclarant qu’ils avaient «arraché» le masque américain du leadership mondial. Dans une déclaration audacieuse, Pékin a accusé le président Donald Trump de déstabiliser le monde grâce à des politiques commerciales unilatérales, à la posture militaire et à l’intimidation diplomatique. Exhortant les nations à s’unir contre le programme «téméraire» de Trump, la Chine s’est positionnée comme un champion du multilatéralisme, intensifiant une confrontation géopolitique qui a attiré l’attention internationale.
Le catalyseur était la récente imposition de Trump de 15% de tarifs sur 300 milliards de dollars de produits chinois, associés à des sanctions contre des entreprises technologiques chinoises comme Huawei. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Pékin, Lin Jian, a condamné ces mouvements comme «coercition économique», faisant valoir qu’ils exposent l’hypocrisie américaine pour prêcher les marchés libres tout en punissant les concurrents. Le Global Times géré par l’État a dirigé un éditorial cinglant, affirmant que les politiques de Trump révèlent l’intention des États-Unis de supprimer les pouvoirs croissants. La Chine a appelé le Sud mondial, les nations des BRICS et même les alliés américains pour résister à ce qu’il a appelé «l’ampoule hégémonique».
L’appel de la Chine a trouvé la traction. Lors d’un sommet BRICS en mars 2025, des dirigeants du Brésil, de l’Inde et de l’Afrique du Sud ont fait écho à l’appel de Pékin pour un monde multipolaire, critiquant les sanctions américaines comme perturbatrices. La Russie, un allié proche, a promis des liens économiques plus profonds avec la Chine pour contrer les mesures de Trump. En Afrique, où la Chine a investi 200 milliards de dollars dans les infrastructures, les dirigeants ont salué le modèle «gagnant-gagnant» de Pékin sur l’approche «zéro-sum» américaine. Les articles sur X reflètent le sentiment mondial, les utilisateurs au Nigéria et en Indonésie louant le défi chinois, bien que certains en Europe restent sceptiques quant aux motifs de Pékin.
Au niveau national, la Chine a rallié ses 1,4 milliard de citoyens autour de ce récit. Xi Jinping, dans une adresse télévisée, a encadré la résistance à Trump comme une défense de la dignité nationale, renforçant ses notes d’approbation. Le gouvernement a accéléré des efforts pour se découpler des marchés américains, redirigeant 100 milliards de dollars vers la technologie intérieure et l’énergie verte. Des entreprises chinoises comme BYD ont capturé 20% du marché mondial des véhicules électriques, sapant les concurrents américains. Cette résilience économique a permis à la Chine d’absorber les impacts tarifaires, la croissance du PIB projetée à 4,8% pour 2025.
La réponse américaine a été provocante. Trump, s’exprimant lors d’un rassemblement en Ohio, a rejeté la campagne de la Chine comme une «propagande désespérée» et a promis de doubler les tarifs pour protéger les emplois américains. Cependant, sa stratégie risque d’aliéner les alliés. L’UE, frustrée par les sanctions secondaires, a refusé de rejoindre la guerre commerciale américaine, tandis que le Japon et la Corée du Sud marchent avec prudence. Les consommateurs américains sont confrontés à la hausse des coûts, avec une inflation à 3,9%, alimentant le mécontentement domestique.
L’appel à l’action de la Chine marque un moment charnière. En encadrant Trump comme une menace mondiale, Pékin cherche à remodeler les alliances et les réseaux commerciaux. Alors que sa rhétorique résonne dans certaines parties du monde, les critiques mettent en garde contre le propre programme autoritaire de la Chine. Au fur et à mesure que les tensions montent, la communauté internationale regarde de près, pesant de près pour tenir compte du cri de ralliement de Pékin ou naviguer dans un chemin moyen dans un ordre mondial de plus en plus polarisé.