L’affaire Eduardo Camavinga secoue l’Europe entière. À seulement 21 ans, le jeune milieu de terrain français, qui devait être l’héritier naturel de Luka Modrić et Toni Kroos au Real Madrid, traverse peut-être le moment le plus délicat de sa carrière. Mis à l’écart de manière surprenante par Xabi Alonso, nouvel entraîneur des Merengues, Camavinga n’est plus intouchable. Et ce vide, le Paris Saint-Germain compte bien en profiter pour réaliser un coup de tonnerre sur le marché des transferts.

Selon des sources proches du vestiaire madrilène, Camavinga aurait été profondément déçu par la gestion de son cas. Relégué sur le banc lors des deux dernières rencontres de Liga, il se sentirait « humilié » et trahi par un coach qui, pourtant, avait promis de lui accorder un rôle clé dans son projet sportif. À Paris, les dirigeants du PSG auraient immédiatement flairé l’opportunité. Nasser Al-Khelaïfi, déterminé à frapper un grand coup après les polémiques entourant Donnarumma et la gestion du vestiaire, aurait donné son feu vert pour préparer une offre choc.

La première approche parisienne aurait tourné autour des 30 millions d’euros. Mais la réaction de Florentino Pérez a glacé tout le monde : le président madrilène réclamerait une somme « astronomique », bien au-delà des 100 millions d’euros, pour laisser partir Camavinga. Cette stratégie aurait un double objectif : protéger les finances du club mais surtout envoyer un message clair au PSG, qui depuis des années tente de séduire les meilleurs talents français.

Le plus intrigant dans cette affaire est sans doute la réaction de Camavinga lui-même. D’après certains journalistes espagnols, le joueur aurait confié à ses proches qu’il se sentait « prisonnier » au Real, bloqué par un prix de transfert exagéré qui l’empêche de choisir son avenir. Des rumeurs circulent même sur une possible volonté du joueur d’entrer en bras de fer avec sa direction, une situation qui rappelle les tensions vécues par Mbappé lors de ses dernières saisons à Paris.

À Paris, Luis Enrique suivrait le dossier de très près. L’entraîneur espagnol verrait en Camavinga le profil parfait pour stabiliser son milieu de terrain et accompagner Warren Zaïre-Emery dans une rotation explosive. « C’est un joueur capable de couvrir tout le terrain, à la fois destructeur et créateur », aurait confié une source proche du staff parisien. Le duo Zaïre-Emery – Camavinga pourrait incarner l’avenir de l’équipe de France… et du PSG.

Mais un transfert de cette ampleur n’est jamais simple. Au Real Madrid, une partie du vestiaire ne cache pas son malaise face à la gestion de l’affaire. Luka Modrić, en fin de carrière, aurait personnellement demandé au club de ne pas sacrifier Camavinga, qu’il considère comme son successeur naturel. De son côté, Toni Kroos, désormais retraité, aurait exprimé son incompréhension face à l’attitude d’Alonso.

L’affaire Camavinga prend donc des allures de bombe à retardement. Entre un joueur frustré, un Real Madrid inflexible et un PSG prêt à tout pour renforcer son projet, tous les ingrédients sont réunis pour un feuilleton explosif. Et si l’histoire venait à se répéter ? Après avoir perdu Kylian Mbappé cet été, le PSG pourrait bien « voler » au Real l’un de ses joyaux les plus précieux.

Ce scénario, inimaginable il y a encore quelques mois, semble aujourd’hui plus plausible que jamais. Une chose est sûre : le cas Eduardo Camavinga risque de faire couler beaucoup d’encre et de redéfinir l’équilibre des forces en Europe.